Petit rappel:
Les aciers inoxydables
Les aciers inoxydables, ou « inox », sont des aciers à haute teneur en chrome (supérieure à 10 %) ; le chrome s’oxyde ( Cr2O3 ) et forme une couche passive, protectrice. Ce sont donc des aciers fortement alliés. Les inox doivent se travailler à froid. En effet, l’oxydation augmente avec la température, il se forme donc une couche d’oxyde de chrome d’épaisseur importante qui d’une part est inesthétique, et qui d’autre part consomme le chrome proche de la surface. Si cette couche se dégrade, l’acier superficiel ne contient plus de chrome et ne peut pas se repassiver, il rouille. Pour éviter ce phénomène la soudure se fait sous atmosphère protectrice (en général argon), et la soudure est décapée avec une pâte à base d’acide fluorhydrique pour éliminer la couche superficielle déchromée ; le formage se fait à froid, donc pour des tôles d’une épaisseur de 3 mm et plus, on utilise un acier austénitique, obtenu par un ajout important de nickel (environ 10 %).
– Peu utilisé comme ustensile de cuisson (gamme de planchas utilisées sur les bateaux, nautisme) solution de dernier recours.
Les Aciers au carbone (plain carbon steel) :
Ils ne contiennent pas d’élément d’alliage, à l’exception éventuellement de manganèse à moins de 1 % ; ce sont des aciers à bas prix ;
– Planchas d’entrée de gamme
Les Aciers non-alliés pour trempe (acier Bleui)
Ce sont des aciers au carbone prenant la trempe, c’est-à-dire formant de la martensite ou de la bainite, donc à teneur en carbone supérieure à 0,3 %. Mais la trempabilité est assez médiocre, il faut donc une vitesse de refroidissement rapide, et les pièces massives ne prennent pas la trempe à cœur, on n’a qu’une trempe superficielle. On peut utiliser des aciers avec des teneurs en carbone plus basses, par exemple 0,2 %, à condition d’enrichir la surface en carbone (cémentation).
La désignation symbolique commence par un C suivi de la teneur en carbone multipliée par 100. La désignation numérique commence par 1.11xx ou 1.12xx. Par exemple : C35 (1.1181) : acier contenant 0,35 % de carbone. L’ancienne désignation française utilisait un préfixe XC ou CC, selon la teneur en impuretés garantie. Par exemple XC38 (NF) = C35 (EN) On remarque une petite différence dans les valeurs. Il faut voir que d’une part les valeurs sont des moyennes, la teneur réelle pouvant être dans une fourchette, et que d’autre part une différence de 3 unité correspond à une différence de 0,03 %…
Utilisation:
– clous pour crochets X
La coloration des métaux jusqu’au bleu violet peut se faire très simplement avec un four de cuisine ordinaire.
D’abord il faut polir le métal assez finement (grain très fin au 1000).
Pour lui donner la couleur voulue, placer le métal dans un four et l’amener à la température:
Jaune-paille : | 270° |
bleu-vert pale | 280° – 285° |
bleu clair | 290° |
bleu vif | 295° |
bleu foncé | 300° |
bleu-violet | 310° |
violet | 315° |
Au-delà de ces température le fer devient gris et l’effet de trempe disparait. En refroidissant le fer crée, au contact de l’air, une couche de calamine qui est sa protection naturelle contre l’oxydation.
Laisser la pièce de métal refroidir naturellement pour garder le brillant métallique, l’eau a tendance a mater son aspect.
Méthode chimique: Dégraisser soigneusement l’acier. Ne plus le toucher avec les mains nues. Solution bouillante de : – 70 gr d’hyposulfite de soude (Utilisé aussi en photographie argentique comme fixateur) – 20 gr d’acétate de plomb – Un litre d’eau La teinte dépend de la durée d’immersion. Donne de très bons résultats.